CFP de Mahdia (Tiaret) Deux professeurs sous la menace d’expulsion du logement de fonction

B. KACEM

Le centre de formation professionnelle de Mahdia, wilaya de Tiaret, connaît, ces derniers jours, une situation des plus menaçantes pour les professeurs Abdessamed Mohamed Belkacem, père de deux enfants enseignant la mécanique, et son épouse Benzineb Mimouna enseignant l’agronomie. En effet, ces deux professeurs exerçant au centre Zerakni Ali ont été destinataires d’une décision d’expulsion de leur logement de fonction émanant de leur direction de tutelle en date du 24/02/2014 dans un délai de 10 jours. Le motif de cette décision est occupation du logement d’une manière illégale et sans aucun document justifiant leur présence. Dans une lettre signée adressée à la tutelle dont une copie a été remise à La voix de l’Oranie accompagnée de plusieurs pièces à même de justifier l’occupation du logement dans les conditions règlementaires, il est écrit dans leur lettre de réponse «notre demande de logement de fonction a été déposée en date du 19/09/2010 sous le n°02, preuve en est la demande adressée à la Sonelgaz pour l’installation d’un compteur de gaz de ville en mon nom, et ce, suite à la demande de l’ex directeur du dit centre.» La situation s’est accélérée depuis que la menace est devenue sérieuse et les enjeux encore plus importants pour la récupération du logement occupé depuis le mois de décembre 2006. Toujours dans la lettre explicative, les professeurs menacés s’interrogent sur le mobile ayant conduit la direction du centre à prendre une telle décision pour le moins irréfléchie dès lors que la commission de distribution de logement n’a pas daigné étudier leur demande, encore moins se conformer au barème de notation. Aussi de rappeler qu’ils ne sont pas de la localité de Mahdia, lieu où ils enseignent depuis 2002 et qui sont mariés avec acte inscrit sur les registres de la commune de Dahmouni sous le n°187 du 12/10/2006. Pour ces deux enseignants spécialistes en mécanique et pépiniériste qui sont des pionniers pour avoir permis la création de nouvelles filières, et par ricochet, l’ouverture d’une annexe pourtant abandonnée à Mahdia, une région à vocation agropastorale par excellence.