B. KACEM
En visite de travail à Tiaret, le ministre du Tourisme et de l’artisanat a proclamé le 9 novembre de chaque année sera désormais la journée nationale de l’artisan. La décision du ministre est dictée par l’appel pressent des professionnels souvent marginalisés et/ou pris en otage par une bureaucratie asphyxiante jusque-là dénoncée et pointer du doigt par son secteur. Hadj Saïd est très au fait de la situation de la frange des artisans considérés à juste titre comme étant les premières sentinelles des petits métiers notamment ceux du terroir. Pour les observateurs, à Tiaret comme partout ailleurs, certains métiers ont tendance à disparaître et seraient même menacés par l’industrie technologique alimentée par la contrefaçon et le banditisme culturel. Relevant une telle menace, le ministre aurait agi de la sorte par freiner l’avancée des produits en plastique et tous ses dérivées et mettre en avant ceux de la terre, du bois, de l’alfa, de la laine et du cuir, des purs produits du Sersou. Les jeunes artisans de Tiaret ont fait la parfaite démonstration du savoir dans l’art au ministre qui a été très attentif et impressionné par les travaux réalisés, notamment la sellerie, la tapisserie, le tissage, l’ébénisterie, la laine et des produits du terroir par excellence. En marge de sa visite à travers les sites historiques depuis la grotte d’Ibn Khaldoun à Taoughzout, à Frenda, les Djeddars à Medroussa, la garnison de l’Emir Abdelkader à Tagdempt, «le plateau » au centre de la foret Mezguida sur les hauteurs de Guertoufa au Haras national berceau du cheval pur-sang arabe et du barbe, le ministre s’est dit encouragé par cet acquis encore préservé. Toujours dans l’optique de valoriser les richesses naturelles, il est fait références au projet de forêts récréatives et culturelles qui a été proposé par les Nations Unies et réalisé dans les pays voisins. Le site visité «Plateau» à Guertoufa situé au centre de la forêt Mezguida, offre toutes les caractéristiques d’un espace environnemental contribuant à préserver la biodiversité et promouvoir le tourisme environnemental. Le parc d’attraction situé sur les hauteurs de la ville inexploité voilà plusieurs années pour des raisons sécuritaire, vient de relancer le débat sur sa réhabilitation et sa fonctionnalité de façon à répondre aux besoins des populations. Dans ce contexte, la stratégie adoptée par le ministre repose sur le développement territorial intégré avec des options d’exploitation de tous les atouts du monde rural dans toute sa dimension sociologique et culturelle. Le cheval et la poésie populaire ont été souvent évoqués par les poètes de la région, tout en interpellant le ministre à intégrer ce produit culturel dans le tourisme rural en particulier, un label pour faire valoir toute la grandeur des rimes dans le tourisme populaire.
13 avril 2014
ARTISANAT, Boudali. KACEM, Voix de l-Oranie (La )