« L’habit ne fait pas le moine, dit le vieux dicton ». Ceci sied parfaitement à nos cités, villes et villages. Combien a-t-on vu de murs en fresques aux couleurs chatoyantes et réalisées par des mains de maître cacher des gourbis ou des habitations en ruines ? Idem pour l’état de quelques vitales infrastructures telles les gares routières, les espaces verts et autres lieux de détente très fréquentées par le commun des mortels.
Ainsi, lorsque l’on se rend à la ville de Tiaret, le visiteur, tout le long du trajet est ébloui par cespaysages paradisiaques et féériques qui s’offrent à lui. Ce don du ciel nous fait rêver que cette beauté naturelle se répercutera certainement sur cette ville des hauts plateaux, une porte stratégique vers d’autres destinations à travers le pays, d’aucuns pensent à se trouver accueillis par un environnement des plus sains. Malheureusement, lorsque le bus transitant par Tiaret pour continuer sa route vers le Grand Sud et plus précisément en passant par la ville de Ghardaïa s’arrête pour déposer les voyageurs, ces derniers sont rapidement désenchantés, car ils constatent que leur rêve s’est estompé et qu’ils regrettent amèrement d’être venus. En interrogeant les habitants de la localité pour les orienter vers la gare routière, ils sont étonnés de voir qu’un édifice insalubre avec des murs délabrés, suintants et un trou béant au sol était la gare de Tiaret. A part des semblants de toilettes servant l’une pour les hommes et l’autre pour les femmes où on est obligé de patauger dans de grandes flaques d’eaux usées et nauséabondes puisque provenant des sanitaires, ou encore cette baraque appelée épicerie entourée d’ordures lesquelles pullulent d’insectes de toutes les espèces. Voilà donc qu’il est préférable de ne pas trop s’attarder sur les lieux car on sent que l’insécurité règne sur les lieux même de jour par manque de dispositif de sécurité. A cet effet, il y a lieu de noter qu’une nouvelle gare routière fut programmée au niveau de la route de AïnGuesma ; les travaux furent entamés mais rapidement abandonnés pour des raisons encore inexpliquées. Certaines sources avancent que les raisons de cet arrêt sont dues au mauvais choix du lieu dangereux puisque situé dans une banlieue où l’insécurité fait des ravages. Dans le même sillage et en matière d’hygiène, la situation est des plus déplorables dans ce quartier situé jouxtant le marché hebdomadaire de la ville ainsi qu’une grande décharge quotidiennement occupée par les chiens errants. A cet effet, les citoyens de la ville de Tiaret interpellent les autorités locales et à leur tête le wali de Tiaret pour sortir de leur laxisme afin de redorer le blason de la ville et les faire sortir aussi du marasme social dans lequel ils vivent car il y a péril en la demeure.
Par S. Moumen
Rédaction
le 16 mai 2013
30 avril 2014
Ouest Info, S.Moumen, Tiaret, Transport