Après des années, le nouvel établissement pénitentiaire de Tiaret, à vocation régional, a ouvert enfin, ces derniers jours, ses portes aux centaines de détenus transférés de l’ancienne prison datant de l’époque coloniale, située au centre-ville de Tiaret.
La nouvelle infrastructure, qui a coûté des milliards de dinars a été confiée à l’ex-DLEP (actuelle direction des équipements publics). Elle se situe à quelque 7 kilomètres de la ville de Tiaret en allant vers Sougueur, tout près du village Biban-Mesbah. Elle s’étale sur plus de 40 hectares et dispose d’une capacité d’accueil de 2 000 places. Le transfert des détenus depuis l’ex-maison de correction s’est effectué dans la discrétion la plus totale.
Les objectifs assignés à ce blockhaus, moderne tout de même, sont les valeurs humaines, le respect des droits de l’Homme et la préservation de la dignité du prisonnier. Mais des langues se sont déliées à propos de son érection aux lieu et place d’un autre équipement structurant.
L’infrastructure dispose actuellement de cellules pour 12 personnes au lieu des salles où l’on entassait jusqu’à 180 détenus.
Cette prison possède également de grandes salles, dont une destinée aux sports, une grande bibliothèque, un bloc médicalisé et autres équipements totalement différents de ceux qui existaient auparavant. Même des halls pour visiteurs ont été prévus pour permettre une meilleure communication mais seul bémol dans ce tableau, le retard pris dans l’informatisation. Pour pouvoir discuter avec un détenu, le visiteur devra attendre longtemps dans le couloir et les collectivités locales devront songer à régler le problème du transport.
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7 juillet 2014
EL WATAN, Fawzi Amellal., JUSTICE, Tiaret