Dans un communiqué, l’armée israélienne a précisé avoir «visé neuf sites terroristes et rampes de lancement de roquettes dans la bande de Ghaza». Depuis dimanche minuit, au moins 14 projectiles se sont abattus sur le sud d’Israël, dont l’un a légèrement blessé un soldat et causé des dégâts, selon un communiqué militaire. Une roquette a même atteint les faubourgs de Beersheva, la capitale du désert du Néguev, située à une cinquantaine de km de la bande de Ghaza, sans faire de victime. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est engagé à «faire tout le nécessaire pour ramener la paix et la sécurité dans le sud d’Israël. Mais il a appelé son gouvernement à la retenue devant le risque de confrontation généralisée. «L’expérience a prouvé que dans des moments comme aujourd’hui, nous devons garder la tête froide», a plaidé M. Netanyahu à l’adresse de ses ministres les plus belliqueux qui veulent une opération d’envergure contre Ghaza. Mais cette ligne prudente suscite des divergences au sein de la coalition gouvernementale, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, un faucon ultra-nationaliste, a rompu son alliance avec le Likoud (droite) de «Bibi» Netanyahu.
VIVE TENSION EN GALILEE
Des violences ont de nouveau éclaté dans la nuit de dimanche à lundi dans le nord d’Israël, après l’annonce que le meurtre du jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem pourrait avoir eu des motifs politiques. La police a arrêté dimanche six jeunes extrémistes juifs dans le cadre de son enquête. » Quelque 110 personnes ont été arrêtées cette nuit pour troubles à l’ordre public, jet de pierres, destruction de matériel, atteinte aux forces de l’ordre», a indiqué à l’AFP Louba Samri, un porte-parole de la police, principalement dans le «Triangle», le nom de la région de Galilée qui regroupe des agglomérations arabes. Des manifestations de colère ont éclaté, notamment à Nahf et Nazareth où, selon la police, des centaines de manifestants masqués ont incendié des pneus et bloqué des routes. Les incidents ont également gagné le sud d’Israël et les environs de Beersheva, la capitale du Néguev. A Hadera (nord d’Israël), plusieurs centaines de manifestants antiracistes ont défilé dimanche soir, rejoints par un contre-défilé d’extrême-droite, a précisé la police qui a dispersé les deux rassemblements et interpellé 45 personnes. Par ailleurs, Israël a frappé dans la nuit de dimanche à lundi une position syrienne suspectée selon l’armée d’être à l’origine d’un tir d’obus sur la partie du plateau du Golan occupée par Israël plus tôt dans la soirée, a indiqué une porte-parole militaire à l’AFP. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a téléphoné lundi au père d’un jeune Palestinien enlevé à Jérusalem-Est et brûlé vif et a exprimé son indignation après ce meurtre, a indiqué un communiqué de son bureau. M. Netanyahu a appelé Hussein Abu Khder, le père du jeune Palestinien, pour lui présenter ses condoléances et a exprimé son indignation face à ce meurtre «abominable», au lendemain de l’annonce de l’arrestation de six extrémistes juifs, selon son bureau. «Je voulais vous exprimer mon indignation et celle des citoyens d’Israël après le meurtre condamnable de votre fils», a dit M. Netanyahu. La conversation téléphonique a eu lieu alors que la police israélienne a annoncé dimanche l’arrestation de six extrémistes juifs dans le cadre de l’enquête.
Le Shin Beth, l’agence de sécurité intérieure, a indiqué de son côté que «plusieurs suspects juifs» avaient été arrêtés à l’aube et qu’ils étaient interrogés. Trois des six suspects sont passés aux aveux, a indiqué lundi à l’AFP une source proche du dossier. «Trois des six suspects en détention ont avoué le meurtre de Mohammad Abou Khdeir, en le brûlant vif, et ont reconstitué la scène du crime» devant des policiers, a précisé cette source qui a requis l’anonymat.
8 juillet 2014
El -HOUARI Dilmi, Quotidien D-Oran (Le )