le 19.03.14 | 10h00
Au douzième jour des rassemblements successifs devant le siège de la mairie, ponctués par un blocage total des activités de l’assemblée, les forces antiémeutes de la Gendarmerie nationale ont été envoyées, hier, en début d’après-midi, pour déloger les manifestants.
Hier matin, des dizaines de citoyens ne décoléraient pas pour autant et faisaient bloc devant l’enceinte en continuant à réclamer le départ du maire non sans réclamer la venue du wali. Cela intervient à un moment où en plus des dissensions internes à l’assemblée, de scabreuses affaires continuent de régenter cette contrée steppique, située à 60 kilomètres au sud de Tiaret.
Des affaires pour la plupart liées soit aux labours illicites de la steppe, soit à l’exploitation anarchique des mises en défens. C’est dans ce climat délétère qu’«un éleveur a étendu ses tentacules sur 1500 hectares», nous dira une source locale. La problématique liée à la gestion des mises en défens en zones steppiques continue de donner du fil à retordre aux élus communaux et même aux services de sécurité, les gendarmes plus particulièrement. Etant sur la brèche, ces derniers ont finalement interpellé ce hors-la-loi qui s’adonnait indûment au pacage illicite de ses bêtes sur une vaste étendue estimée à plus de 1500 hectares dans la réserve dite «El Morra», relevant de la commune de Sidi Abderrahmane, 100 kilomètres au sud de Tiaret.
Le mis en cause aurait, selon certaines sources locales, loué une centaine d’hectares mais a laissé paître illégalement ses troupeaux sur des centaines d’autres hectares, concourant ainsi à la dégradation du couvert végétal que devait se partager tous les autres éleveurs. La situation a valu sa présentation devant le procureur de la république près le tribunal de Frenda. Cela intervient au moment où le doyen des élus de cette APC a été condamné, la semaine dernière, à deux mois de prison ferme et une amende de 10 millions pour une affaire d’un document falsifié au profit d’un citoyen en 1991. Il aurait été destinataire d’une lettre de suspension de la wilaya.
Feidja, une commune steppique, de surcroît l’une des plus aisées financièrement du fait des recettes fiscales dues au titre du passage de gazoducs sur son territoire, n’entrevoit pas dans la sérénité le développement au profit de ses 8 000 habitants. Jusqu’à quand ?
21 juillet 2014
EL WATAN, EMEUTES -COLERE -MANIF, FAIDJA, Fawzi Amellal.