le 26.03.14 | 10h00
Des dizaines de citoyens ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la mairie pour «protester contre une liste de bénéficiaires de 90 aides au logement de rural».
Après Feidja, Nadhora, Hamadia et même Frenda, dont les habitants ont bloqué, pour quelques moments pour certains et plus d’une dizaine de jours pour ce qui est de Feidja pour des problèmes divers, c’est au tour des habitants de Rosfa, l’une des communes les plus déshéritées de la wilaya de se distinguer. Hier, des dizaines de citoyens ont observé donc un sit-in pacifique devant le siège de la mairie pour «protester contre la controverse suscitée par le P/APC à propos d’une liste de 90 logements de type habitat rural groupé».
Contactés hier par téléphone, les villageois estiment que «le maire leur a menti à propos de la liste». Celle-ci étant établie à 50 postulants, on ne sait par quel stratagème, leur interlocuteur leur a fait part d’un quota de 90 logements. Propos que le wali, en visite ces derniers jours dans la daïra d’Aïn Kermès, aurait démentis. Le chef de l’exécutif sollicité sur la question aurait déclaré qu’«il ne souscrirait pas à la formule habitat groupé mais plutôt en individuel dans des zones éparses».
Monsieur Mohamed Bousmaha a quand même tenu à «injecter 60 autres logements de type social qui vont s’ajouter aux 60 autres en cours de réalisation du moment que la wilaya a bénéficié dans le plan quinquennal de pas moins de 3 000 unités de type rural».
La particularité, de l’avis de nombreux citoyens de ce village agricole et même de ses responsables, est que «les gens de Rosfa préfèrent de loin les habitations de type ancien ou à défaut de type rural qui sied le mieux à leurs habitudes». Est-ce que les pouvoirs publics locaux et même centraux entendront-ils cette préoccupation légitime ?
21 juillet 2014
EL WATAN, Fawzi Amellal., LOGEMENTS, Rosfa