Encore un autre phénomène étranger à notre culture ! ce dernier né il y a quelques années, avec l’avènement de la généralisation de la climatisation, dans les mosquées est presque caricatural. Plusieurs fidèles qui rejoignent les différentes mosquées particulièrement à l’appel de la prière du «dohr» (en milieu de journée), ne ressortent pas après l’accomplissement de ce devoir. D’après le constat établi par tous les fidèles, certains nouveaux prieurs se retirent dans un coin après la prière pour lire des versets du Coran évidemment ; cependant, au bout de quelques lignes, le récitant se laisse aller paisiblement et sans complexe à… un profond sommeil. La sieste dans les mosquées à travers certains de nos villes et villages durant ce début du mois de ramadhan est une mauvaise habitude dénoncée avec force et vigueur par beaucoup de musulmans. «On donne une mauvaise image de l’islam », estiment à ce propos plusieurs imams rencontrés. Ces derniers, extrêmement agacés par ce comportement irresponsable, ne manquent pas de revenir dans leurs prêches sur ce phénomène et rappellent à chaque fois que les mosquées ne sont pas des dortoirs. Malheureusement, rien ne tire les jeûneurs facilement de cette ambiance rêvée dans le silence méditatif et la fraîcheur des «clims» qui couvrent les lieux. Rien n’y fait, même les avis placardés sur les murs de certaines mosquées, où l’on peut lire en caractère gras qu’il est interdit de dormir à l’intérieur de la mosquée, n’apportent pas grand résultat. On est frappé de stupeur lorsqu’on pénètre à l’intérieur de certaines mosquées .Des hommes de tous âges et de toutes les corporations : ouvriers, étudiants, retraités… sont allongés sur les tapis, endormis paisiblement, certains arrivent même à ronfler dans leur profond sommeil, alors que les mosquées sont laissées ouvertes afin de permettre aux fidèles de prier et de réciter le Coran à tout moment de la journée et non pas pour les transformer en dortoirs. Pis, certains ne se suffisent pas de dormir seulement à l’intérieur de la mosquée, ils trouvent l’occasion de se l’intérieur des mosquées ramassent ces déchets (reste des ongles et morceaux de journaux) qu’on laisse derrière soi sans honte, ni remords. Enfin, il est peut-être temps de dire où sont passés les valeurs spirituelles du Ramadhan et le respect de la première école du Musulman, la mosquée ? Serait-ce un autre effet de la mondialisation ou simplement un laxisme de notre société ?
Lecteurs Saâd Moumen, village de Médrissa , W.Tiaret.
2 août 2014
Medrissa, Quotidien D-Oran (Le ), S.Moumen, Société