Généralement ce sont souvent les chauffeurs et receveurs de bus qui sont pointés du doigt pour leurs comportements, jugés des plus incorrects d’ailleurs à juste titre, pour beaucoup d’entre eux, vis-à- vis des usagers. Mais, nous omettons de rappeler qu’il existe, également, de la part des clients, des conduites toutes aussi méprisables sinon nettement plus absurdes. Pour ceux qui utilisent au quotidien les transports publics, notamment dans le tissu urbain à Tiaret , Sougueur, Ksar Chellala ou Frenda ils peuvent témoigner du nombre d’altercations, qui se déroulent tous les jours dans les bus mais surtout de certaines attitudes nées de l’impolitesse des gens, chose qui, par exemple, n’existait pas dans le temps où l’Algérien avait sa propre éducation et non celle universelle de la parabole . En effet, il est devenu très courant de voir des jeunes adolescents, filles et garçons, se disputer à la force des bras et des jarrets, au niveau du terminus dans le bus dans l’unique but de s’approprier une place pour s’asseoir, des jeunes sur leur 31 qui fument, un chauffeur qui sirote son café en répondant au portable… Bien sûr, on ne se soucie guère des vieilles personnes, que l’on n’hésite pas à bousculer au passage jusqu’à les faire, parfois, vaciller et tomber. Une fois, assis sur un siège, malheureusement, une bonne proportion de jeunes prend bien soin de faire la sourde oreille, faisant semblant soit de regarder par la fenêtre ou d’êtres distrait par l’écoute d’une musique aussi indécente que la manière de mâcher du chewing-gum ou d’échanger un langage à 90% obscène. Parfois aussi, c’est l’éternel baladeur planté dans les oreilles, qui fait office de diversion au cas où quelqu’un ose vous interpeller pour vous demander de céder votre place à un vieux ou une vieille. Et, malheureusement, cela réussit assez souvent. D’ailleurs, ce sont généralement les adultes, des quinquagénaires ou même des usagers nettement plus âgés, qui se lèvent pour laisser les vieillards s’asseoir. A plusieurs reprises, la situation devient tellement intolérable que le receveur est obligé d’intervenir ou à défaut les usagers eux-mêmes, qui s’en prennent à l’impolitesse de certains individus peu scrupuleux sur les règles de bienséance. Mais, il existe aussi ceux qui ne s’offusquent pas de lancer à fond la musique, qui s’élève de leurs téléphones portables, qu’ils utilisent comme baladeurs. Et là, lorsque d’autres usagers, souvent des adultes, leurs demandent de réduire le son ou d’éteindre carrément leurs bidules, le ton monte et on arrive assez souvent à l’altercation verbale, sinon même aux mains. Et puis, il y a les «sans-gêne». Des gens des deux sexes et de tout âge, qui parlent à voix haute dans le bus, qui racontent, toute honte bue, sans pudeur aucune, leur quotidien, vie privée, soucis personnels, histoires familiales, joies, désirs, affaires commerciales, etc. Dans tout cela, nous retrouvons pareillement des usagers, qui abordent des attitudes pour le moins inhabituelles et qui relèvent, à priori, de leur sens de la politesse, visiblement défaillant. Il n’est pas rare de voir des personnes, et plus particulièrement parmi les jeunes, une fois à l’intérieur du bus, s’adosser carrément soi sur le côté d’un siège, bloquant ainsi le passage, ou sur l’une des barres verticales, qui permettent aux clients de s’y agripper. Cette manière de se maintenir dans un bus, pour le moins dégradante, outre le fait qu’elle indispose les autres usagers, les privent d’un accessoire prévu pour les aider à se stabiliser lorsque le bus roule. Certains citoyens qui utilisent au quotidien les transports collectifs, nous disent à ce propos : «Il y a certains énergumènes que l’on aimerait ne jamais rencontrer dans le bus, ils sont d’une impolitesse débordante. Il arrive parfois même que des individus s’assoient sur les bagages qu’ils font monter contre le gré de tous sur le plancher même du bus. On tombe parfois sur des voyous, qui s’en prennent aux usagers pour un rien. Et la liste n’est pas finie si l’on y ajoute ceux qui transportent des objets, qui sentent mauvais ou toutes sortes de bagages encombrants, ainsi que ceux qui veulent monter de force alors que le bus est archiplein, etc. De tels manquements aux règles, qui régissent la vie en société, sont à mettre sur le compte de l’impolitesse. Et là, le «péché » revient en premier lieu au cercle familial et en partie à celui de l’Education nationale, là où l’on produit les générations avec leurs qualités et défauts. Malheureusement, le temps ne peut rebrousser chemin. Il faut donc faire avec, en vivant son époque, avec ses qualités et ses défauts. S.Moumen
Ouest-info
le 24 juil 2014
2 août 2014
FRENDA, KSAR CHELLALA, Ouest Info, S.Moumen, Sougueur, Tiaret, Transport