Un important réseau de faussaires démantelé

PLUSIEURS PERSONNES RECHERCHÉES CIRCULENT LIBREMENT D’UNE WILAYA À L’AUTRE ET TRANSPORTENT DES MARCHANDISES GRÂCE À DE FAUSSES CARTES D’IDENTITÉ, ET DES FAUX REGISTRES DE COMMERCES QU’ILS ONT PU OBTENIR AUPRÈS D’UN RÉSEAU DE FAUSSAIRES NATIONAUX ÉTABLIS DANS LA PAISIBLE LOCALITÉ DE MAHDIA À 60 KMS À L’EST DE TIARET. 

A la suite d’une rafle, ce réseau composé de onze éléments, dont une femme, âgés de 23 à 36 ans, originaires de Tiaret ville et Ksar Chellala a été appréhendé.  C’est au terme de plusieurs semaines d’investigations que les enquêteurs sont parvenus, il y a quelques jours, à mettre la main sur la filière venant de la wilaya en possession de quatre fausses cartes des différents wilaya. L’arrestation s’est soldée par l’interpellation des 10 autres faussaires du réseau, à leurs tête l’organisateur. Six parmi eux s’occupaient de la confection de faux documents et pièces en utilisant des cachets officiels obtenus par internet et scannés. Le reste du réseau avait, quant à lui, pour mission l’acheminement des pièces d’identité d’une wilaya à l’autre. Lors d’un mandat de perquisition dans deux habitations, les éléments de la BRI, ont découvert 14 cartes confectionnées dont 19 cartes d’immatriculation, 9 registres de commerces, 15 certificat de naissance. Présentés devant la justice, cinq éléments du réseau dont la femme ont été écroués, et le reste, soit six éléments, ont été placés sous contrôle judiciaire. Dans un tout autre registre, selon le bilan des activités de la BRI du premier trimestre, on signale 1.646 affaires traitées sur les 2.051 enregistrées, soit 80 %, dont plus de 600 personnes écrouées, 55 ont bénéficié de liberté provisoire, 1.353 de citation directe et 16 autres mis sous contrôle judiciaire. Parmi les personnes impliquées, figurent 111  femmes, 56 mineurs et 32 étrangers. Dans le registre des délits, on enregistre plus de 350 affaires, 248 liées à la consommation, vente kif et psychotropes. Quant au crime, la wilaya de Tiaret a connu une moyenne d’un crime par mois.

HAMZAOUI BENCHOHRA