Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Abdelouahab Nouri, en visite jeudi à Mila, a annoncé, lors d’une séance de travail au siège de la wilaya en présence des cadres de son secteur, des P/APC et chefs de daïras, que la fièvre aphteuse qui sévit jusque-là reste inquiétante mais pas dramatique pour l’économie nationale à condition que les efforts de l’ensemble des acteurs se poursuivent au même rythme pour parvenir à éradiquer ce fléau qui demande du temps en raison de la période d’incubation du virus qui s’étale sur 15 jours et d’autre part des difficultés quant à la disponibilité du vaccin fourni exclusivement par deux laboratoires étrangers pour le besoin de 60 pays touchés.
A titre illustratif, ajoutera le ministre, la wilaya de Mila n’a enregistré que 170 bovins contaminés dans 11 communes, alors que 14 seulement ont été abattus et enterrées. Le reste a été orienté vers la consommation. Cette situation a révélé toutefois, dira le représentant du gouvernement, le déficit chronique en infrastructures du froid. Le recours aux établissements scolaires et aux établissements privés a permis néanmoins de surmonter ce handicap. Sur place, le ministre a sommé le responsable de PRODA de relancer les travaux pour la réalisation d’un complexe de froid à Mila. Interrogé quant à la transmission du virus de la fièvre aphteuse au cheptel ovin, le ministre a répondu sans ambages: «Aucune information ne m’est parvenue jusque-là». Le représentant du gouvernement a interpellé encore une fois les forces de sécurité (police et gendarmerie) pour l’application stricte des mesures relatives au déplacement du cheptel bovin.
Par ailleurs, selon le directeur général de l’Institut national de médecine vétérinaire (INMV), Hassan Boudoukha, cité par l’APS, la fièvre aphteuse a touché jusqu’à jeudi 23 wilayas alors que des cas suspects sont signalés dans la wilaya de Mostaganem. La dernière wilaya à avoir été touchée par l’épizootie dimanche dernier a été Tiaret. Les services vétérinaires sont en train d’isoler les foyers de cette maladie à Mostaganem en attendant les résultats des analyses en laboratoire. Boudoukha a ajouté dans une déclaration à l’APS que «le programme d’urgence» tracé par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour arrêter la propagation de la maladie a été efficace et que ce sont des intermédiaires qui ont introduit des taurillons touchés par les frontières est du pays. «Grâce à ce plan, il n y a eu aucun cas de fièvre aphteuse dans les wilayas frontalières de la Tunisie et l’Institut a prélevé plus de 4.000 échantillons sanguins de bovins, d’ovins et de caprins dans ces wilayas dans la période allant du 25 avril au 24 juillet 2014″, a-t-il fait valoir. Lors de la même période, 750.000 vaches ont été vaccinées et 15.000 prospectus ont été distribués aux agriculteurs dans les services publics dans toutes les wilayas. 248.000 doses de vaccin ont été réceptionnées au 13 août dernier alors que d’autres quantités ont été réceptionnées le 19 août. L’INMV a procédé à la vaccination de plus de 1,6 million de vaches et de taurillons avant la propagation de la maladie.
Fièvre aphteuse : L’éradication n’est pas pour demain
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23 août 2014
AGRICULTURE, Quotidien D-Oran (Le )