La libération de MM. Mourad Guessas et Kedour Miloudi, qui fait suite à celle des trois otages libérés, quelques jours, après leur enlèvement, «est intervenue après d’intenses et inlassables efforts déployés par les institutions de l’Etat dans la plus grande discrétion et sous la supervision directe du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika», souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères. «Le gouvernement algérien indique que selon des informations concordantes, le consul, M. Boualem Saies, est décédé des suites d’une maladie chronique, et confirme l’assassinat odieux du diplomate M. Tahar Touati», ajoute le communiqué. «En ces circonstances pénibles, le gouvernement algérien renouvelle ses sincères condoléances aux familles des diplomates assassinés et les assure de tout son soutien. Il s’incline devant la mémoire de ces martyrs du devoir et rend hommage à leur abnégation et leur dévouement dans l’accomplissement de leur devoir, au service de la nation », note la même source.
Le gouvernement rappelle que «tout au long de cette période de détention, les autorités compétentes algériennes n’ont ménagé aucun effort pour obtenir la libération, sans conditions, de nos diplomates», relève le communiqué du MAE, précisant que cette libération est intervenue «dans le respect de la position doctrinale de notre pays et de ses engagements internationaux en refusant tout paiement de rançon». Le gouvernement algérien «remercie toutes les bonnes volontés qui ont permis d’aboutir au dénouement de cette prise d’otages» et souligne «l’impératif de la poursuite, sans répit, de la lutte contre le terrorisme et ses multiples connexions que sont le trafic de drogue et le crime organisé, au Sahel et partout, à travers les autres régions de notre continent et du monde, et réitère son appel au renforcement de la coopération internationale pour éradiquer ces phénomènes», conclut la même source. S’exprimant, lors d’une rencontre, en avril dernier, avec les familles des otages, au siège de son département ministériel, M. Lamamra, avait «renouvelé l’engagement et la détermination de l’Etat algérien à n’épargner aucun effort et à continuer à mobiliser tous les moyens possibles pour permettre le retour des otages sains et saufs, à leurs familles». Le chef de la diplomatie algérienne avait, également, rappelé que «cette question a constitué, tout au long des deux dernières années, une préoccupation constante des plus hautes autorités de l’Etat qui suivent, attentivement, l’évolution des efforts déployés pour la libération de ces serviteurs de l’Etat ciblés dans l’accomplissement de leur devoir professionnel».
Cette libération intervient au moment où des groupes armés touareg et arabes ont entamé, vendredi, dans la capitale burkinabè Ouagadougou des discussions en vue d’ «harmoniser» leurs revendications avant la poursuite en septembre, à Alger, du dialogue inter malien.
Le ministre malien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, avait réitéré, la semaine dernière, à Alger, la confiance de son pays à l’Algérie dans son rôle de médiateur dans le dialogue inter malien. «Nous avons réitéré à l’Algérie et à son gouvernement toute notre confiance», dans sa médiation, dans le cadre du dialogue inter malien, a déclaré M. Diop, à l’issue des travaux de la 6ème session du comité bilatéral stratégique algéro-malien.
31 août 2014
El -HOUARI Dilmi, international, Quotidien D-Oran (Le )