Tipasa / Semaine culturelle de Tiaret
Echange ■ Ils sont venus de «Tihert» pour représenter cette culture locale et ancestrale dont le«bedoui». Des artistes et artisans s’invitent à la maison de la culture de la wilaya de Tipasa du 16 au 21 août.
Guesba et bendir à l’honneur
Cette présence de «Tihert» à la wilaya de Tipasa entre, selon le chef de la délégation, le conseiller Hadj Messaoud Mohamed, dans le cadre des échanges culturels entre les 2 wilayas. «Nous avons déjà reçu une délégation qui a représenté la wilaya de Tipasa. Nous sommes là pour exposer une partie de notre culture de ‘’Tihert’’», a-t-il déclaré. La «guesba» est également présente avec cheikh Bellout Mohamed de Mahdia. Il la côtoie depuis plus de 40 années : «Je touche à tous les modes de notre musique bedouie en plus des chants de Aïn Tadles, Rabah Driassa, la regrettée Zoulikha, Aïssa el Djermouni et Khelifi Ahmed.» L’Association des arts de la fantasia et du folklore de Mahdia. Selon son président, Djillali Hadjar, vise la préservation de l’identité culturelle de sa localité connue par la danse «Boudali» au aarch sidi el hay et Beni Nelte «nous sommes également réputés pour la poésie populaire. On cherche aussi la relève. Mehdia est réputée pour un riche patrimoine. Nous avons aussi un type de chanson dit chez nous «El marbouu» chanté uniquement par les femmes. Il avait joué un grand rôle lors de la révolution nationale encourageant à travers les paroles à continuer dans la lutte contre le colonialisme». L’artiste calligraphe, Aziz Abdelhakim de Frenda est spécialisé dans la calligraphie arabe. Il maîtrise aussi le graphisme et le dessin au crayon : «J’ai déjà eu le 1er prix dans la calligraphie en 94. J’ai eu l’honneur de participer à la calligraphie du voile (Sitar) de la «Kaâba Echarifa» et j’ai des travaux à Medine aussi», nous a-t-il dit fièrement. Un autre artiste-peintre, Baghdad Ben Melka, a eu à 2 reprises le premier prix de la peinture. Il est spécialisé dans le portrait et la reproduction de certaines scènes de la révolution nationale qu’il intitulé «la photo fidèle». Cet artistepeintre est caricaturiste aussi. Le matériel traditionnel est à ce jour utilisé par la femme de Tiaret. Un autre artiste ayant un parcours dans la chanson bedouie a animé l’ouverture de cette semaine culturelle. Il s’agit de Mohamed Cherif Abdelkader qui fait partie de la 4e génération de l’association locale Ali Maachi «Sefir Ettarab» pour la musique arabe. Il a été lauréat à «Alhan wa chabab» des années 80, au même titre que beaucoup d’artistes connus sur la scène de la musique algérienne comme Mami. L’artisanat de Sougueur s’identifie par ses symboles et la continuité dans le tissage du tapis local. Par exemple «‘’El frech’’ de Tiaret est dit chez nous ‘’El Mousalsal’,’ car l’artisan applique un enchaînement dans ses symboles et décors lors de la confection d’une série de literie, de coussins et de tapis. Nous avons également cette tenue traditionnelle faite à la main ou à la machine pour hommes dite ‘’Kourtass’’ et ‘’abaya arbiya’’». Souad Labri
3 septembre 2014
Culture, FRENDA, Info soir, MAHDIA, Sougueur, Tiaret