L’idée, pour bonne qu’elle soit, suscite autant de l’espoir qu’elle germe dans les têtes depuis longtemps déjà. Autour de personnalités – ressource de l’antique Tihert, l’idée, très louable, a pris corps, celle de rassembler toutes les compétences et volontés locales pour servir d’interface crédible aux pouvoirs publics locaux et, surtout, participer au grand projet, celui de savoir comment sera Tiaret demain.
Une première assemblée constituée de l’association «Madinati» a eu lieu dernièrement, et un bureau de dix membres a été élu, en attendant d’achever les procédures légales et règlementaires, d’ici la rentrée sociale. L’association «Madinati» s’est également dotée d’un conseil des sages, dont la mission est de l’aider à «peaufiner sa vision et aider à l’amélioration du cadre de vie, dans une ville «toujours en quête de ses repères» selon Farrah Ahmed, l’un des initiateurs du projet. Selon un autre militant actif de «Madinati», Tiaret a «trop souffert d’un statut minoré, largement en deçà de son histoire et de ses potentialités; l’heure est venue de faire dans une sorte de lobbying juste pour aider à ce que les choses qui aillent mieux dans une wilaya qui a vu sa population décupler depuis les années soixante-dix» soupire-t-il. Madinati est un espace citoyen, qui se veut le relais des aspirations, des vœux et des souhaits des citoyens de la ville de Tiaret, dans le but d’améliorer leur cadre de vie.
Aussi, cette association pas comme les autres, est ouverte à toutes les potentialités et volontés sans exclusion ou marginalisation. Sa force sera sa capacité à rassembler et à mobiliser les citoyens exclusivement dans le seul intérêt de Tiaret.
«Madinati» par la volonté de sa composante désintéressée, aura sûrement sa place comme force de proposition et de suggestion.
Sa concertation et sa participation sont plus que souhaitables pour le développement socio-culturel local en association avec les pouvoirs publics, ce qui induirait inéluctablement l’amélioration du quotidien des citoyens tiarétiens et la prospérité de leur cité. L’association, sous la férule de ses animateurs, compte bien tordre le cou aux slogans creux qui n’ont plus mise dans un giga-cité déstructurée, et initier des actions d’intérêt public sur le terrain cahoteux de la réalité ; des actions à même de donner à l’antique Tingartia son lustre d’antan. C’est du moins là le vœu de ses nombreux militants et adhérents, décidés à agir en faveur d’une ville trop abandonnée aux rêves déçus et aux ambitions castrées.
8 septembre 2014
ASSOCIATION, El -HOUARI Dilmi, Quotidien D-Oran (Le ), Tiaret