le 01.12.14 | 10h00
Les gendarmes feront la lumière sur une affaire liée à une présumée surfacturation d’importantes quantités d’orge livrées par la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS).
La gendarmerie nationale, sur instruction du parquet, est en train d’enquêter sur une «présumée affaire de détournement de l’orge destiné à la consommation animalière», nous a confirmé, hier, une source responsable au niveau du groupement territorial. Des éleveurs, maquignons, sont soupçonnés de détournements grâce à la complicité de certains employés de la coopérative des céréales et légumes secs de Tiaret (CCLS).
Cette dernière, par l’entremise de son directeur, aurait avisé la tutelle (l’OAIC) sur des «dépassements enregistrés dans certains magasins», notamment à Mechraa-Sfa et Tiaret après qu’il eut été, lui-même, saisi par des éleveurs qui se plaignaient des agissements de certains maquignons-spéculateurs. Parallèlement à son action, une lettre anonyme est venue rendre encore plus dense un dossier que certains prédisent explosif.
De quoi s’agit-il? Si l’on se réfère aux indiscrétions de certains introduits dans le circuit de distribution, l’on a servi indûment de considérables quantités d’orge en recourant à une présumée surfacturation. Beaucoup d’exemples sont fournis par nos sources qui indiquent que la coopérative des céréales et légumes secs de Tiaret a fixé le seuil d’un quintal pour dix têtes d’ovins alors que des soupçons font état de «factures qui seraient établies avec des noms d’emprunt».
Un jeune homme s’est dit étonné de voir un préposé servir une facture établie au nom de sa mère. Les préposés à l’établissement des factures ont trouvé l’astuce. Ils sont soupçonnés de facturer à leurs complices des quantités d’orges en gonflant le nombre de têtes ovins à l’insu de leurs propriétaires véritables.
Un cas loin d’être isolé dans une entité qui a depuis longtemps versé dans des détournements si l’on se fie aux nombreuses affaires qui ont valu la prison à d’ex- responsables et des limogeages en série de certains directeurs. Pour s’en convaincre, les enquêteurs n’ont qu’à «fouiner» sur ces fortunes amassées en des temps records avec, à la clef, l’étalage d’un luxe notoire.
20 décembre 2014
EL WATAN, Fawzi Amellal., JUSTICE