le 09.12.14 | 10h00
Il n’a fallu que cinq minutes aux syndicalistes de l’UNPEF et, à leur tête, leur secrétaire général pour se retirer de la rencontre qui devait avoir lieu, jeudi, au siège de la direction de l’Education en présence du directeur et d’autres syndicats du secteur pour des motifs que l’UNPEF énumère dans une note d’information parvenue à notre rédaction.
Selon les points soulevés, on y relève «le flou ayant entouré l’application de la note ministérielle 004 relative à la promotion des travailleurs, la présence d’équipements pédagogiques dans les salles omnisports alors que les élèves de plusieurs établissements restent privés de pratique sportive, gel des activités de la FDOCE depuis dix ans alors que des sommes colossales y auraient été dépensées, affectation dans l’opacité de logements d’astreinte notamment en cette année 2014 et désignations d’enseignants, surtout ceux de matières ou l’on a remarqué un manque en encadrement aux postes administratifs».
Mais aussi des «désignations anarchiques» dont ont bénéficié certains enseignants. «La place d’un enseignant, c’est la classe et non le bureau ou le détachement», enchaine le secrétaire général. «C’est d’ailleurs pour tous ces motifs et en raison d’autres, ajoute M. Medioni, qu’il a été exigé l’initiation d’enquêtes pour délimiter les responsabilités et replacer le syndicat UNPEF au rang qui lui sied de par une représentativité qu’il se targue d’être large auprès de la corporation».
La direction de l’Education n’a elle aussi pas tardé à réagir puisqu’un communiqué est tombé, hier, pour dire «la stupéfaction du directeur de constater que les agissements de ce syndicat était prémédité» car renchérit M. Abdelatif Laamouri : «L’UNPEF n’aurait pas apprécié qu’au niveau de la wilaya de Tiaret, la direction de l’Education ait pu convaincre les intendants de reprendre du service».
Notre interlocuteur pense que le secrétaire général de l’UNPEF et son bureau voudraient s’immiscer dans notre travail de désignation depuis le début de l’année, non sans s’étonner que «seul ce syndicat qui continue de suivre sa direction nationale, tente de nous imposer sa vision des choses alors que des problèmes ont été solutionnés grâce à la responsabilité d’autres syndicats du secteur dans la transparence». Un clash qui en dit long sur un bras de fer qui ne fait que commencer alors que le secteur reste préoccupé par des problèmes autrement plus cruciaux pour l’avenir de l’Education en Algérie à l’heure des réformes.
Fawzi Amellal
© El Watan
20 décembre 2014
EL WATAN, ENSEIGNEMENT, Fawzi Amellal.