le 27.10.14 | 10h00
Les représentants locaux du comité national pour la défense des droits des chômeurs disent «vouloir organiser le 1er novembre devant le siège de la wilaya, un sit-in pacifique pour dénoncer la précarité de l’emploi et surtout ce chômage endémique qui touche de plus en plus de jeunes».
Pour une première sortie publique, les chômeurs dénoncent «la précarité des dispositifs d’insertion qui ont atteint leurs limites». Selon le communiqué des représentants du CNDDC-Tiaret parvenu à notre rédaction : «c’est à l’aune de politiques économiques et sociales inefficaces et les dures conditions des chômeurs qui vivent à leurs corps défendant les conséquences de ces politiques qu’il est apparu l’idée de défendre le peu d’acquis qui reste à exploiter pour valoir de meilleures conditions de vie aux milliers de jeunes à l’heure où le pays est gangrené par les inégalités sociales et la corruption», comme le prouvent les nombreuses affaires traitées par la justice.
«Aujourd’hui, poursuivent les rédacteurs du communiqué, face à la dégradation du pouvoir d’achat du fait d’une flambée démentielle des prix de certains produits alimentaires, les chômeurs de la wilaya de Tiaret ne pourront assister sans agir alors que les biens publics sont détournés et la corruption prend des proportions alarmantes, ce qui concourt à la marginalisation de larges couches de la société dont sa sève nourricière, la jeunesse».
La situation est exacerbée du fait de l’incapacité de certains à juguler le fléau, ajoute la même source qui indique que «son action s’inscrit dans une démarche visant la récupération d’un droit constitutionnel confisqué, le droit au travail». C’est dans ce cadre qu’intervient le sit-in pacifique des chômeurs de la wilaya, un 1er novembre, date qui reste une référence à la fois historique et un legs que la génération postindépendance devrait fructifier.
Pour ce faire, la CNDDC propose aux pouvoirs publics «l’ouverture d’un dialogue responsable avec le bureau local de cette entité et une date pour l’entamer dans la sérénité, pourvoir des postes d’emplois pour les chômeurs et accélérer le processus de développement visant à résorber le chômage endémique» et «la cessation des poursuites à l’encontre de jeunes chômeurs à l’échelle nationale».
21 décembre 2014
EL WATAN, Emplois, Fawzi Amellal., Tiaret