le 22.09.14 | 10h00
Réagissant à un article paru sur El Watan dans l’une de nos précédentes éditions, les autorités communales sont passées à l’action samedi en démolissant une bâtisse en pleine construction attenante à la cour de l’école primaire Benamara1 à Aïn Bouchekif, 17 kilomètres à l’est de Tiaret.
C’est samedi que les engins sont entrés en action. La décision de démolition intervient alors que le directeur de l’établissement aurait été rappelé à l’ordre et devrait passer devant la commission paritaire. Une décision qu’on ne veut ni confirmer ni infirmer à l’académie de Tiaret mais qui a beaucoup soulagé les représentants d’une association de la société civile de ce village. Elle intervient au moment où dans une autre localité, à Aïn Kermès, les pouvoirs publics donnent l’impression d’être impuissants face aux dépassements de certains citoyens qui avaient érigé des habitations sur un site éradiqué l’année dernière.
Bien plus, les contrevenants à l’ordre avaient bénéficié d’un logement dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire dans cette commune où même un élu est sorti de son mutisme pour dénoncer «les deux poids, deux mesures dans l’application de la règlementation». L’élu en question, Hamou Kadda, évoque le nom d’une personne ayant bénéficié d’un toit mais qui fait fi de la loi en allant ériger une construction. Dans une énième copie de lettres, l’une adressée au wali et l’autre au ministre de l’Habitat, cet élu s’est dit étonné que «les pouvoirs publics se mobilisent pour aller détruire les constructions illicites ce dimanche matin mais font volte-face» pour des considérations que notre interlocuteur impute à de «supposés liens entre les hors-la-loi et certains responsables». À propos de responsable, nous avons tenté de joindre le chef de daïra de Kermès, en vain.
21 décembre 2014
Aïn Bouchekif, EL WATAN, ENSEIGNEMENT, Fawzi Amellal., LOGEMENTS