LE RÔLE DE LA RÉSISTANCE POPULAIRE DANS L’ÉMERGENCE DU MOUVEMENT NATIONAL A ÉTÉ MIS EN EXERGUE, LUNDI À SAÏDA, LORS D’UN COLLOQUE RÉGIONAL, DANS LE CADRE DE LA CÉLÉBRATION DU 60E ANNIVERSAIRE DU DÉCLENCHEMENT DE LA GLORIEUSE RÉVOLUTION DE LIBÉRATION NATIONALE.
Les travaux de cette rencontre de trois jours, organisée par la direction des moudjahidine avec la participation d’enseignants universitaires de Tiaret, Mascara, Sidi Bel-Abbès, El Bayadh et Saida, ont été axés sur l’importance de la région de Saida dans la stratégie de guerre de l’Emir Abdelkader et de cheikh Bouamama contre l’occupant français. L’universitaire de Saida, Chabab Abdelkrim, a indiqué, dans sa communication, que la résistance menée par le fondateur de l’Etat algérien moderne contre l’occupant français (1832-1847) s’est distinguée par sa bonne organisation, sa longue durée et son importante stratégie. Il a rappelé, au passage, le rôle important de la région de Saida dans cette stratégie et dans le soutien à la résistance qui s’est traduit par de nombreuses batailles sur son territoire contre les forces coloniales, où l’armée de l’Emir avait remporté plusieurs victoires, dont la bataille de «Sidi Aissa» livrée aux troupes du général Bugeaud. «Cette résistance populaire a eu pour mérite d’unifier les tribus et de semer les valeurs du patriotisme.» Pour sa part, l’enseignant Mebkhout Boudouaia, de l’université de Tlemcen, a abordé la résistance conduite plus tard par Cheikh Bouamama contre l’occupant français. Bouamama, a-t-il dit, a réussi à monter une armée de près de 2 300 combattants et à remporter une cinglante victoire contre l’armée coloniale française au sud de la ville d’Ain Sefra et une autre en 1881. Les travaux du colloque se poursuivront mardi avec au programme des communications traitant de l’action des tariqas soufies face à l’occupation française, du mouvement national et de l’occupation française dans le Sud-ouest du pays.
24 décembre 2014
NOUVELLE REPUBLIQUE (LA )