NAÏMA SALHI À TIARET «Notre pays a dévié de la voie de Novembre»

À partir de Tiaret, où elle a animé, hier, samedi, un meeting populaire dans le cadre de la campagne électorale, la présidente du Parti de l’équité et la proclamation (PEP), Naïma Salhi, a axé son discours sur le respect incontournable du pacte révolutionnaire du 1er-Novembre 1954. « Si les pouvoirs successifs qui ont mené les débats politiques nationaux ont respecté à la lettre ce qui a été consigné dans la proclamation du 1er-Novembre 1954, l’Algérie serait, aujourd’hui, au diapason des meilleurs pays du monde », avaitelle martelé. Dans la foulée, cette dernière a abordé compendieusement plusieurs leitmotiv relatifs au projet de société que son parti aspire à mettre en oeuvre si l’occasion lui serait donnée de porter le blason à l’hémicycle. Dans ce contexte, elle a mis l’accent sur le problème crucial qui a perturbé la jeunesse et qui est la crise de l’emploi. « Il est vrai que le système a fourni aux jeunes diplômés des dispositifs de secours comme l’Ansej, le CPE…, ce qui n’a jamais été une solution pour sortir du néant », affirmera-telle, en expliquant le fait qu’un cadre enrôlé dans le cadre du CPE, par exemple, ne peut jamais se performer tant le poste dans lequel il est généralement placé est loin de répondre à sa spécialité de formation. Dans le même ordre d’idées, elle a mis en exergue le problème du logement qui coince cette jeunesse dans la mesure où, sans gîte décent, un jeune ne peut même pas prétendre fonder un foyer. “Si nous partons à l’APN, nous ferons tout pour solutionner épisodiquement le problème de l’emploi car les dispositifs actuellement en place sont à durée indéterminée” ou “la réalisation de suffisamment de logements au profit des jeunes pour favoriser leur mariage précoce, afin de les sauver des sentiers battus”. Après avoir indiqué que son parti s’est passionné des fondements capitaux du 1er-Novembre 1954, l’oratrice a estimé “qu’il n’est pas normal que les députés soumettent au préalable aux ministres les questions à poser, alors que leur mission est autrement plus importante que celle de l’Exécutif”, ajoutant “qu’il faut oser opérer le changement maintenant qui s’impose comme la solution radicale pour entamer une nouvelle ère de développement et de progrès”. Enfin, Naïma Salhi, après avoir mis en exactitude les aptitudes de la charte politique du PEP “très soucieuse des attentes fondamentales des jeunes”, a prévenu que les nouveaux partis doivent être traités sur le même pied d’égalité que les autres, tant ils sont messagers d’idées initiatrices, celles-là mêmes qui mènent vers une modernité future dans la prise en charge des problèmes des citoyens. Par ailleurs, l’oratrice n’a pas omis de mettre l’accent sur les bradeurs des terres agricoles auxquels il faudrait barrer le chemin. « Notre pays est, avant tout, à vocation agricole et nous devons préserver les terres cultivables qui sont actuellement absorbées par le béton », avait-elle conclu.

M. ZOUAOUI